Partie 1 : a) Des débuts difficiles
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le président des États-Unis d’Amérique, Franklin Roosevelt, met en place avec les grands réalisateurs d’Hollywood (tel Franck Capra ou John Ford) l’idée d’un cinéma qui pourrait contribuer à l’effort de guerre. Ainsi, de nombreux films et séries vont venir influencer la mobilisation psychologique du pays (exemple : Why we fight ?). Mais très vite, les productions américaines vont être accusées de propagande pro-américaine (notamment pendant la période de la guerre froide où le régime de l’URSS est diabolisé à l’image), allant même jusqu’à sanctionner des dessins animés des studios Warner. Plusieurs productions ont, à cette époque, été visionnées pour être approuvées ou non afin d'être exportées vers d’autres pays suivant si elles donnaient ou non une image élogieuse de l’Amérique.
"Une série de sept films d'information"
Cependant Hollywood a bien d’autres problèmes, effectivement le cinéma américain coûte très cher à produire et beaucoup d’argent est investi en effets spéciaux par exemple avec l’arrivée des premiers films de science-fiction. La couleur, quant à elle, se fait timide par rapport au passage du muet au parlant, justement à cause de ses coûts, trop onéreux et, étant donné que la rentabilité est mauvaise en raison des recettes de films décevantes, les producteurs ne peuvent se le permettre.
Pour remédier à ce manque important le Studio System met en place le « block-booking » qui consiste à vendre un lot de plusieurs films dont un seulement est réellement attrayant et dont les autres ne sont que des films de série B qui n’ont pas eu de succès. Mais en 1948, la Cour Suprême des États-Unis condamne cette technique comme une infraction à la loi anti-trust. Enfin, l'État et Motion Picture Export Association apportent une solution en exportant les films à l’étranger, ventant par la même occasion l’ « American way of life » en opposition à l’idéologie communiste des « Rouges » (URSS).
Vient au même moment de nouvelles avancées technologiques (mise à part la couleur) comme le cinémascope puis le vistavision qui lui succède. Le premier est un procédé de prises de vues avec une image à défilement vertical, de quatre perforations. Le second est cette fois-ci un procédé de défilement horizontal de huit perforations pour 35 mm.
Le cinémascope
Le vistavision
Vont aussi influencer dans le développement du cinéma de ces années-là le développement de la télévision et du « drive-in ». Cela consiste à placer, la plupart du temps dans un parc, un écran géant de manière à ce que tout le monde puisse le voir depuis… sa voiture. En effet, les scènes où les couples regardent un film assis dans leur voiture sont inspirées de cette tendance tout droit venue des années cinquante.
Le drive-in
La télévision des années 50