Pour conclure, nous pouvons donc affirmer que le cinéma américain n'a pas seulement créé de nouvelle actrices, femmes fatales et pin-up construites selon des stéréotypes précis, il a également su susciter l'envie, le désir, de liberté et d'indépendance des femmes du monde entier, en vantant le mode de vie américain et le mode de vie qu'il a inventé à la femme. Allant au delà du cinéma, les pin-up ont pris une place considérable en apparaissant dans les publicités, en devenant le symbole du glamour, elles ont inspiré non seulement les femmes du monde, mais aussi les créateurs, les réalisateurs. Leur image a même été utilisée sur de nombreux objets et encore aujourd'hui nous pouvons en trouver car le mythe qu'elles représentent est ancré dans l'histoire, immortalisant à jamais leur beauté et leur jeunesse qui fait partie de la magie d'Hollywood. Elles ont fait rêver de par leur caractère de femmes indépendantes et libérées, de par leur physique et par ce qu'elles représentaient pour les américains de l'époque. Et encore aujourd'hui, elles font rêver le monde entier plus de soixante-dix ans après.

Frank Capra : est un réalisateur, scénariste et producteur américain d'origine italienne, l'un des plus importants du cinéma américain des années 1930 remportant trois fois l'Oscar du meilleur réalisateur.

Il y a quelques grands succès comme La blonde platine, New York Miami, l'Extravagant Mr. Deeds.

John Ford : réalisateur américain, quatre fois lauréat de l'oscar du meilleur réalisateur et l'un des réalisateurs américains les plus importants d'Hollywood de la fin des années 1920 à la fin des années 1960. Ford mit sa notoriété au service du syndicat des metteurs en scène américains dont il fut l'un des dirigeants les plus actifs.

Il y a quelques films connus comme La chevauchée fantastique, Les raisins de la colère, Qu'elle était verte la vallée ou encore La prisonnière du désert.

Why We Fight : (Pourquoi nous combattons) est une série de sept films de propagande pro-américaine commandées par le gouvernement des États-Unis durant la Seconde Guerre Mondiale entre 1942 et 1945 pour expliquer aux soldats américains la raison de l'engagement des États-Unis dans la guerre. La série dut faire face à un défi difficile : convaincre un pays isolationniste (politique d'un État de s'isoler des autres État.) du besoin de s'engager dans un conflit armé et de s'allier avec les Soviétiques, entre autres.

Cette série est souvent considérée comme un chef-d'œuvre de propagande.

John Sherman : un ingénieur, juriste et homme d'État américain qui fut membre de la Chambre des représentants puis sénateur des États-Unis pour l'État de l'Ohio avant de devenir successivement Secrétaire au Trésor et Secrétaire d'État des États-Unis.

Studio System : était un moyen de production et de distribution de films très répandus à Hollywood des années 1920 aux années 1950. Studio system réputé pour leur production de films au sens de leur réalisation, beaucoup employant du personnel créatif. Deuxièmement, le Studio system c'est aussi la garantie de vente de films grâce à des techniques de réservation.

Série B : Le terme série B désigne à l'origine un long métrage produit avec un budget limité destiné à une distribution sans campagne publicitaire, projeté lors de double feature (deux films projetés au prix d'un seul), pendant l'âge d'or d'Hollywood. La durée moyenne est de 70 minutes, et les mauvaises recettes sont le résultat d'un film peu apprécié, étant donné les mauvaises qualités.

Paramount : est l'une des plus grandes sociétés de production cinématographique. Société mère : Viacom. Filiale: Paramount Vantage. Fondateur: Adolph Zukor
Jesse L. Lasky. La Paramount Pictures voit le jour en 1912. Cependant, c'est en 1916 que la Paramount est officiellement créée avec la fusion de la société de Zukor avec celle de Jesse L. Lasky.

Warner : le nom d'un conglomérat (groupe d'entreprise ayant diverses activités) américain qui a pour origine le studio de cinéma hollywoodien fondé par les frères Warner : Warner Bros, qui est l'une des plus grandes sociétés de production et de distribution pour le cinéma et la télévision. Fondée en 1923 par les frères Warner, elle est le premier distributeur mondial devant Walt Disney Pictures et Sony Pictures.

Motion Picture Export Association : est une association interprofessionnelle (plusieurs professions) qui défend les intérêts de l'industrie cinématographique américaine en dehors des États-Unis. Les sept principaux studios américains en sont membres. La MPA à été en 1945 afin de favoriser l'exportation des films américains et de lutter contre le protectionnisme (système visant à protéger l'économie d'un pays) dont ces films sont victime.

Actors Studio : association regroupant des acteurs professionnels, metteurs en scène, dramaturges. Elle a été fondée par Cheryl Crawford, Elia Kazan et Robert Lewis en 1947. À l’origine, l’Actors Studio a pour fonction de permettre à des comédiens confirmés de perfectionner leur art sans la pression d’un tournage. De nos jours, l’Actors Studio est davantage devenu une méthode d’apprentissage du métier d’acteur et de comédien qu’une institution localisée dans un lieu.

Sitographie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal

http://evolutiondelafemmedanslapub.blogspot.fr/2011/01/2-lemancipation-de-la-femme-par-les_13.html

http://fenetresurfemmes.weebly.com/la-femme-des-anneacutees-50---60.html

http://www.cineclubdecaen.com/analyse/cinemaamericaindesannees5060.htm

http://www.lecinema.free.fr/htm/par_annee/annees50.htm

http://www.artmony.biz/t2841-les-pin-up-des-annees-50

http://www.psychovision.net/films/dossiers/889-sf-et-annees-50

http://blog.univ-provence.fr/blog/langue-culture-multimedia/amerique-du-nord/2013/12/18/le-genre-western-la-t-l-vision-et-dans-les-films-aux-tats-unis

http://www.fnac.com/Debut-des-annees-50-l-Amerique-invente-la-pin-up/cp6744/w-4

http://www.vodkaster.com/actu-cine/Comedies-Musicales-Vol-1-437

http://www.universalis.fr/encyclopedie/comedie-americaine-cinema/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Com%C3%A9die_musicale

http://cinelegendes.free.fr/bio_comediesmusicales.html

http://oeil.eklablog.fr/cinema-americain-les-actrices-a45735693

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/605139-marilyn-monroe-a-revolutionne-l-image-de-la-femme-a-l-ecran.html

http://leblogdelucia.over-blog.com/article-les-blondes-legendaires-111603886.html

http://cineva.free.fr/fiche_cm.htm

http://unefenetresurlemonde.over-blog.com/article-la-comedie-musicale-feerie-filmee-realite-choregraphiee-74602424.html

http://tortillafilms.tortillapolis.org/dossier-guerre-froide-et-peril-rouge-sur-hollywood-2.html

Bibliographie

Il était une fois Hollywood, FLAMMARION

Le siècle du cinéma, Vincent PINEL

Divers manuels d'histoire

Le dictionnaire du cinéma, LAROUSSE

Filmographie

Sept ans de réfléxion, Billy WILDER avec Marilyn MONROE

Arrêt d'autobus, Joshua LOGAN avec Marylin MONROE

L’ascension de la femme et de sa place dans la société n’est pas sans conséquences, cela a d’abord eu un impact sur le monde, mais également sur le marché du cinéma.

La femme s’étant émancipée depuis les années 20-30, les codes ont changé. Pour la société américaine. Les blondes mythiques ont servi de modèle un peu partout dans le monde, de par leurs dents blanches, leur taille de guêpe, l’image de la femme fatale et le culte de la blondeur. Comme en France, avec Brigitte Bardot, actrice et chanteuse sex-symbol française sur le modèle des pin-up américaines.

Les films hollywoodiens s’étant étendus dans le monde entier, les femmes prennent exemples sur ces actrices parfaites qui incarnent le rêve américain, qui se libèrent de leur image dégradante et prennent de plus en plus soin d'elles. Ainsi la blonde d'Hollywood fait rêver le monde entier, toutes les femmes se veulent blondes pour plaire à leur mari ou bien à elles-mêmes. En Europe les ménagères envient le statut de ces femmes libres et indépendantes. Mais également leur société, leur mode de vie et de consommation, les avancées faites dans leur pays qui leur facilite la vie, toutes ces idées sont véhiculées par les films qui reflètent de près ou de loin la vie aux Etats-Unis.

Or même si, les films ne sont pas exactement fidèles à la réalité, étant donné que toutes les ménagères américaines ne cachent pas une réelle femme dangereusement fatale. Cependant les européennes n'en savent rien et c'est aussi ce qui fait partie du mythe, de la légende et du rêve que produit Hollywood. Un quotidien monotone ne fait pas un bon film, tandis qu'un quotidien qui cache une femme qu'on ne soupçonne pas est tout de suite plus attrayant, c'est un peu la magie du cinéma. 

Les femmes, devenues indépendantes, ont changé les codes de la normalité, qui était de se marier, d'avoir des enfants et de s’occuper de leur foyer tout en étant heureuses. Elles se révoltent contre cette idée en prenant, d'abord très minoritairement, puis de plus en plus part à la vie active. 

Par la publicité, la mode, les films... La société s’adapte à cette nouvelle image de la femme qui se veut l'égale de l'homme tout comme les pin-up le sont dans les films en fumant, en buvant et en conduisant. Elles ont fait voler en éclats les codes, libérées les femmes de leur position de soumission, poussant parfois l'extrémité jusqu'à la vulgarité, elles veulent montrer qu'elles souhaitent s'imposer.

Dans le domaine de la mode, alors que les femmes commencent à rentrer dans la vie active les stylistes adaptent leurs tenues, c’est ainsi que le tailleur va être dessiné pour les femmes par Yves-Saint-Laurent et Christian Dior, pour s’adapter à leur nouveau mode de vie, de femmes qui travaillent, dans un style assez masculin les pantalons pour les femmes ne sont plus tabous elles le portent avec élégance dans un style garçonne.

Par la publicité, la femme montre sa présence partout, pour toutes sortes de produits où elle est mise en avant, parfois même plus que le produit.

Par les films, on montre à la femme comment s’habiller, se maquiller, se comporter vis-à-vis de l’homme, se faire désirer tout en étant inaccessible, c’est de cette manière qu’elles s’affirment : le cinéma. Il va se révéler être un véritable guide dans cette sorte de révolution des femmes. 

De plus la femme libérée fait du sport, prends soin d'elle. Elle se débarrasse de l’image de femme-objet, pour pouvoir devenir une femme qui s’occupe d’elle et qui travaille pour elle afin de ne plus être entièrement dépendante sur le plan financier mais également social de son mari. En effet elle n'a plus a dépendre du statut social de celui-ci puisqu'elle existe enfin en tant que personne à part entière de la société. Elle s’émancipe au fur et à mesure des années pour devenir une femme libre dans cette nouvelle société américaine.

Avant les années 50, la femme ne travaille pas, du moins elle exerce un travail non rémunéré qui comprend toutes les tâches ménagères et le soin des enfants. La femme a toujours été identifiée comme la bonne mère, épouse, ménagère et cuisinière que ce soit dans la vie, dans les publicités ou dans les films. Surtout, elle est perçue comme la « fée du logis », et c'est encore le cas en 1950. Les femmes sont soumises à leurs maris par le fait qu'elles ne travaillent pas, elles dépendent donc de ceux-ci. Le statut social des femmes n'est défini que par le fait de fonder une famille

En effet, la femme est stéréotypée, dès son apparition à la télévision, elle n'est présente que dans les publicités destinées aux produits ménagers ou aux nouveaux robots pour cuisiner. Dans les films, elle a l'image de la femme parfaite, tant avec son mari qu'avec ses enfants, ainsi que pour s'occuper de sa maison.

La femme à toujours eu un impact publicitaire. Après la guerre, des nouveaux produits ménagers, électroménagers apparaissent tel que l’aspirateur ou encore la machine à laver le linge, ce qui montre une révolution pour la ménagère qui doit s’occuper de sa famille en lavant le linge… Mais elle gagne du temps à ne pas le laver à la main par conséquent elle a plus de temps à consacrer à sa famille.

La consommation est entrée dans une nouvelle phase durant les années 50, pour cause, les salaires augmentent beaucoup plus vite que le coût de la vie et la productivité du travail encore plus que le salaire. Cette croissance donne l'illusion d'une prospérité et est à l'origine d'une nouvelle consommation.

Les publicistes relancent l’économie en visant les femmes et donc les familles puisque se sont-elles qui sont perçues comme les maîtresses de maison.  La femme doit s’occuper des enfants pendant que le mari travaille.

Suite au baby-boom qui eut lieu dans les années 1950 durant l'après-guerre, les ménages sont mis en avant dans les publicités et dans les films. Et qui d’autre que la femme au foyer pourrait mieux représenter les ménages ?

Comme la femme est la première consommatrice de ces produits ménagers, elle est visible à l’image et l’homme est aussi parfois présent.

La publicité est une forme de communication dont le but est d'attirer l'attention et de viser les potentiels acheteurs. Chez Moulinex la femme au foyer des années 1950, incite sa potentielle clientèle à se procurer le produit dont elle vante les mérites. Dans les publicités, les femmes illustrent ces produits. La femme a l’image d’une  « fée du logis » dans les programmes audio-visuels et dans certaines publicités, elle est montrée comme souriante, disponible et élégante même dans l'effort.

Puis, vers les années 1960, la télévision ose et amorce l'émancipation des femmes. Les pin-up commencent à apparaître, les femmes se montrent sous une nouvelle forme : la pin-up est représentée comme la femme idéale. Dès lors, elle est utilisée car son image permet une excellente publicité, les femmes au foyer veulent toutes s'identifier à ses parfaits modèles que les hommes désirent, ainsi elles se procurent les éléments essentiels que les pin-up leur vantent. Cependant il y a un réel fossé qui sépare les femmes au foyer et les pin-up. Et le but des publicités est de cacher ce fossé, en effet les marques font croire que toutes les femmes peuvent se prendre pour des femmes fatales en portant par exemple le célèbre Chanel n°5. Or jamais ces femmes à la fois mères et ménagères ne pourront prétendre être les égales de leurs idoles.

De nos jours, il n'est plus choquant que se soit un homme qui vante une marque de lessive, et les stéréotypes de la femme sont plus effacés, mais restent tout de même bien présents.

Le stéréotype de la femme objet existe depuis longtemps, aujourd'hui il est encore souvent utilisé. Le corps féminin n'est donc réduit qu'à un simple instrument de séduction ou de désir. La femme est présente pour attirer le regard, elle joue un rôle de provocation, elle est comme un appât. Et les publicités n'hésitent pas à en rajouter, à provoquer en joignant l'image de la femme à des sous-entendus à caractère sexuel. Le fait de provoquer le désir sexuel attribue au produit plus d'attrait et de sensualité. Vers la fin des années 1960, la femme se veut plus indépendante, elle s'émancipe du point de vue de l'autonomie professionnelle, elle a le droit de disposer de son corps librement, c'est la libération sexuelle qui va modifier considérablement la manière dont on utilise l'image de la femme.

La blondeur devient un modèle qui s'impose au reste du monde comme LA couleur de référence. En devenant très prisée en Occident, le culte de la blondeur s'installe petit à petit. Et alors que les « fifties » rayonnent sur le plan économique, les blondes deviennent l'argument de vente de nombreux produits allant du frigidaire au lave linge en passant par la machine à café.

Voici un exemple de publicité dans laquelle la pin-up nous présente un réfrigérateur.

Tant de nouvelles avancées qui représentent l' « American way of life » comme l'illustrent les films de l'époque. Et tandis que les équipements se multiplient, la concurrence entre les uns et les autres se fait plus rude.

Pour faire la différence les entreprises utilisent les pin-up : en leur donnant une image de ménagère heureuse dans une cuisine toute équipée présentée alors comme essentielle au quotidien des américain(e)s.

Les publicités de la célèbre marque Coca-Cola ont également utilisés de nombreuses fois leurs images. Allant même parfois jusqu'à accorder leurs rouges à lèvres à la couleur du logo.

Les pin-up sont cependant aussi montrées comme des mères heureuses avec plusieurs enfants et un foyer. Mais qui n'oublient pas de prendre tout de même soin d'elles avec des nouveaux produits (crème solaire, sous-vêtements, chaussures) qu'elles présentent dans les pubs comme pour donner la clé de leur réussite qui passe notamment par leur beauté mythique.

Marilyn Monroe semble nous livrer les secrets de sa beauté en vantant sur ces publicités un shampoing et un parfum très connu dont elle est devenue l'égérie.

L’homme, qui jusqu’ici était le héros dans la plupart des films, va être relégué au second rang. La femme devient LA vedette de l’histoire en jouant des rôles de femmes au bord de la crise de nerfs: elles boivent, fument et conduisent comme les hommes dont elles se considèrent comme l'égal. Démontrant ainsi que les hommes ne leur sont pas essentiels elles se servent d’eux comme d’objet. Cette nouvelle génération ne s’intéresse qu’à l’argent. Jamais satisfaites, les femmes cherchent toujours plus à s’enrichir auprès de ceux-ci puisqu’en effet, comme Marilyn Monroe avait l’habitude de le dire : « Le diamant est le meilleur ami de la femme ».

Ainsi, pour toujours parvenir à leur fin, ces personnages de femmes fatales vont user de leurs charmes pour séduire les hommes en les tourmentant, tour à tour épouse ou maîtresse, elles leur font perdre la raison en ne laissant pas paraître leur réels sentiments mais en laissant sous entendre une simple attirance. A la fois douce et romantique, la pin-up du jour se cache, dans l’ombre de la nuit propice à tous les adultères dans des lieux de perdition, une redoutable femme fatale qui sous ses apparences frivoles se révèle être une vraie peste machiavélique.

En outre, pour illustrer nos propos, nous avons choisi de visionner le film Sept ans de réflexion dans lequel Marilyn Monroe incarne la nouvelle voisine d'un homme déjà très troublé par les femmes, alors que sa femme et son enfant sont en vacances, celui-ci se projette déjà une soirée en tête à tête avec la ravissante blonde qui sème le chaos dans son esprit alors que, celle-ci ne paraît naïvement pas le vouloir. Ainsi durant tout le film, la pin-up met en avant ses atouts et sans en avoir l'air fait espérer l'homme qui devient obnubilé par cette femme. Tiraillé à la fois entre sa fidélité pour sa femme et son attirance pour cette charmante nouvelle voisine, l'homme torturé par ses fantasmes imagine toutes sortes de scénarios, notamment lorsqu'au bout de deux jours elle reste dormir chez lui, uniquement parce qu'il faisait trop chaud dans son appartement. Or s'en est trop pour l'homme qui choisit de partir rejoindre sa femme et de laisser son appartement à la pin-up.

Ce film nous a donc bien confirmé cette image de femme fatale que les pin-up renvoyaient, mais surtout la manière dont elles manipulaient et faisaient sombrer dans la folie les hommes qu'elles convoitaient tout en gardant une image de femmes sages et naïves.

NB : L'image la plus célèbre que l'on connaisse de Marilyn Monroe sur laquelle elle retient sa robe blanche qui s'envole au dessus d'une bouche de métro est tirée de ce film.

Le cinéma repart alors avec de bonnes ventes et de bonnes critiques. Il semblerait que ce renouveau soit dû en partie au style nouveau des films produits mais surtout à l’arrivée d’actrices nouvelles comme Marlène Dietrich, Marylin Monroe et Grace Kelly. Elles vont en effet apporter un nouveau souffle au cinéma américain en devenant pour les producteurs la clé du succès. Connues pour leur physique plus que pour leur nom, elles sont le produit de l’imagination de quelques illustrateurs qui cherchaient à dessiner, créer, une femme parfaite : la pin-up. A ce moment, les réalisateurs souhaitent se servir de cette image de la femme en recherchant LE modèle qui pourra l’incarner. C’est l’arrivée des actrices blondes.

En effet, la pin-up est une femme qui se veut blonde, puisque le blond est considéré comme la séduction et se rapporte à la couleur de l’or. Elle est pimpante, maquillée de rouge aux lèvres, d'un teint pâle et le plus souvent d’un trait d’eye-liner. Peu vêtue ou en tenue légère, toujours très fine, elle a une dentition parfaite et rayonnante de blancheur, tout autant de qualités qui se doivent être respectées afin d’être à la fois provocante, sensuelle et séduisante. Souvent apparentée à la femme fatale, la pin-up est l’aspect physique de la femme recherchée. Tandis que la femme fatale est la partie du caractère qu’elle doit avoir ce qui est notamment : une femme libérée, tentatrice, mesquine, irrésistible. Souvent, elle est perçue comme un danger qui vient contraster avec l’attirance qu’elle suscite.

Grace Kelly avec ses cheveux dorés impeccablement coiffés, maquillée d'un teint blanc, sourcils soignés, yeux et lèvres maquillés, tenue qui paraît d'une matière légèrement transparente adopte ici une posture de désir.

Marilyn Monroe dans une de ses robes de soirées au décolleté qui semble plongeant, rit en dévoilant sa dentition parfaite et relativement blanche, sublimée par ses lèvres rouges. Son teint est clair, son brushing blond platine semble presque naturel, ses yeux sont maquillés et sa posture est celle de la femme qui veut plaire en montrant à l'homme qu'il l'amuse.

Marlène Diectrich dans sa robe décolletée assez transparente est elle aussi maquillée, sourcils épilés, ongles manucurés, coiffure blonde nette, tient une cigarette dans sa main qui s'apparente à l'image de la femme libérée qui se donne le droit de fumer tout comme l'homme. Malgré son image de pin-up qui devrait s'apparenter à une femme qui invoque le désir, elle opte pour un visage plutôt fermé comme pour donner de la difficulté aux hommes qui pourraient la convoiter.

Les nouveaux visages d'Hollywood sont principalement des femmes. Nous avons sélectionné trois d'entre elles afin de vous les présenter à travers de courtes biographies.

Il s'agit de la très célèbre Marilyn Monroe, de la douce Grace Kelly et de la ravissante Marlène Dietrich.

De son vrai nom Marie Magdalène Dietrich, née le 27 décembre 1901 (en Allemagne), d’un père lieutenant de la police impériale (Louis Erich Otto Dietrich), et d’une mère héritière d’une famille d’horlogers (Wilhelmina Elisabeth Joséphine), elle a une sœur aînée, Elisabeth. Les deux sœurs ont toutes les deux une éducation très stricte mais Marlène, plus dissipée, se voit déjà espionne ou artiste. En effet elle se passionne pour la musique et le chant.

En 1911, elle prend ses premiers cours de théâtre, et en 1922 elle joue des petits rôles au théâtre mais aussi au cinéma. Son premier rôle crédité est dans un film de Joe May, elle joue Lucy dans La Tragédie de l’Amour un film muet.

En 1923, avec Rudolf Sieber elle se marie et ils ont une fille Maria Elisabeth en 1924 mais elle ne restera pas longtemps avec lui.

Puis elle se met au chant à la fin des années 1920, et se fait repérer par un producteur, Josef Von Sternberg.

C’est en 1929 qu’elle joue enfin son premier vrai grand rôle, dans le film L’Enigme réalisé par Curtis Bernhardt où elle a le rôle d’une femme fatale.

Elle devient célèbre en 1930, avec le film L’Ange Bleu toujours de Josef Von Sternberg et qui est notamment le premier film parlant du cinéma allemand, dans lequel elle joue une femme ensorceleuse et froide. Puis dans des longs métrages, elle est tantôt danseuse, femme fatale, ou espionne.

Avec la montée du nazisme et étant elle-même antinazisme, elle prend la nationalité américaine en 1939 et va vivre aux Etats-Unis en ayant une liaison avec le futur président, John Fitzerald Kennedy. Elle tombe ensuite amoureuse de Jean Gabin pendant 6 ans et collaborent ensemble à l’écran.

Après la guerre, sa carrière prend un tournant considérable, elle tourne avec des grands du cinéma mais ses films ne sont pas célèbres, elle compte alors sur sa carrière de chanteuse, danseuse, croqueuse d’hommes sur les écrans.

Petit à petit, elle s’éteint jusqu'à disparaitre de l'audiovisuel, et s’installe à Paris où elle meurt le 6 mai 1992. En effet à la suite d’une fracture du col du fémur et d’une hémorragie cérébrale, à l’âge de 90 ans, elle demande à sa secrétaire qui était également son amie, de lui donner des somnifères pour se suicider et abréger ses souffrances.

Grace Patricia Kelly, actrice américaine née en Pennsylvanie le 12 novembre 1929 est une fille issue d'une famille catholique, dont la mère est un mannequin de mode et ancienne championne de natation d'origine prussienne et dont le père est entrepreneur et sportif. Ses parents incarnent pour elle le rêve américain de part leur succès. Grace est élevée dans l'austérité et le culte de l'effort, elle a donc plus de facilités que les autres enfants de son âge. Elle commence à l'âge de 12 ans dans une pièce de théâtre, elle fréquente les grandes écoles.

En 1947, elle passe une audition devant le jury de l' « American Academy of Dramatic Arts » et réussit. Ses parents sont contre sa décision de devenir comédienne. Alors elle devient mannequin de mode et pose pour les grandes firmes telles que Coca-Cola et Colgate pour pouvoir payer les cours de son école.

Elle joue dans des pièces de théâtre puis vient alors son premier petit rôle dans une série télévisée en 1950, Bethel Merriday. C'est en 1951 qu'elle joue dans son premier film, 14 heures à l'âge de 22 ans mais ce n'est pas celui qui la place sous les feux des projecteurs. Elle continue donc à jouer dans des pièces de théâtres et des téléfilms. C'est Gary Cooper, un grand réalisateur qui remarque son talent alors qu'elle visite ses studios de tournage et lui donne le premier rôle dans le western Le train sifflera trois fois ainsi l'année suivante, le public la remarque.

En 1955, elle reçoit l'oscar de la meilleure actrice féminine pour le film de La jeune fille de province. Et, c'est la même année lors d'une séance de photos au palais princier qu'elle va rencontrer le prince Rainier de Monaco et ils annoncent leurs fiançailles. Cest l'année suivante qu'ils vont s'unir par le mariage, considéré comme « le mariage du siècle » étant donné la popularité de chacun. Sa carrière cinématographique se termine après son mariage, elle ne joue plus aucun rôle et prend son rôle de mère et de princesse de Monaco très au sérieux.

Il existe deux catégories d’actrices ou de stars. Il y a celle que l’on a envie d’accompagner d’un sifflement d’admiration lorsqu’on les croise dans la rue et celles qui vous paralysent, vous rendent muet de stupeur ou d’adoration.

Norma Jeane Mortenson dite Marilyn Monroe fait partie de la première catégorie, née le 1 juin 1926, à Los Angeles, elle est une chanteuse, mannequin et actrice américaine. Marilyn est celle qui fait rêver le monde entier et elle le dit elle-même : « Je suis constamment présente dans l’inconscient des gens ». Et pour cela elle doit faire face à l'image qu'elle donne d'elle-même et à sa réputation de pin-up, aux conséquences de sa relation avec Kennedy, aux rumeurs.

L’Angleterre, comme presque tout le monde l’abandonne parce qu’elle était incapable justement d'assumer son statut. Elle n’est pas sérieuse dans son travail, souvent distraite elle ne retient pas son texte et provoque les agacements de l'équipe ainsi que des dépassements de budgétaires en raison de ses nombreux caprices de diva. De plus son nom manque très souvent à l'appel tantôt malade, tantôt en retard, ses problèmes de couple prennent vite le pas sur son travail.

A trop vouloir être dans la lumière elle se brûle donc les ailes en ne pouvant suivre se rythme effréné dans lequel elle s'est prise au piège sans pouvoir l'assumer. Elle décède le 5 août 1962 à l’âge de 36 ans d'une overdose due à un mélange de deux médicaments.

Beaucoup d'interrogations on suivi provocant toutes sortes de scénarios différents dont le suicide, qui revient couramment en effet certains se demandent si « Ce suicide ne cacherait pas de lourd secret » en raison de sa difficulté à gérer son succès.

Cependant Marilyn est et sera toujours une icône et une légende pour chacun et notamment par sa carrière très courte et puisque les dernière images que nous avons d'elle sont des photographies sur lesquelles elle a tout au plus 36 ans, sa beauté et sa jeunesse semble ainsi figées dans l'histoire.